Le petit sapin

En cette période de préparation de Noël, je vous offre un conte sur un sapin. C'est une amie conteuse qui m'a raconté le début il y a quelques années, et moi j'ai écris la partie concernant Noël. Bonne lecture !

 

Le petit sapin

Sur une colline au milieu d’une forêt de chênes, il y  avait un petit sapin. Il était triste car il aurait voulu des feuilles aussi belles que celles des chênes, ce que les chênes ne comprenaient pas.

Un matin il se réveilla et vit que son rêve s’était réalisé : il avait de jolies feuilles de chêne. Mais les chèvres Blanchette et Biquette de la ferme en contrebas les mangèrent et il se retrouva nu. Il regretta bien de ne pas avoir gardé ses épines mais le lendemain il était redevenu un vrai sapin. Il demanda alors d’avoir des feuilles brillantes. Le lendemain matin il avait des feuilles d’or. Mais les villageois, depuis le bas de la colline, virent briller ses feuilles, ils se rendirent dans la forêt et les cueillirent toutes.

— Tu vois, lui dirent les chênes, tu aurais mieux fait de garder tes épis.

— C’est vrai, reconnut le sapin,  je ne suis pas fait pour avoir des feuilles.

Le lendemain, il avait retrouvé à nouveau ses épis et était heureux. Quand l’automne arriva et que les chênes perdirent leurs feuilles, il comprit que c’était bien d’être un sapin : ses épis lui tenaient chaud.

Un après-midi d’hiver, un homme arriva muni d’une hache. En voyant le sapin, il se dit qu’il était parfait et allait se mettre à le couper, quand le petit sapin l’implora de lui laisser la vie sauve. L’homme accepta car il trouvait que le sapin était vraiment beau. Il partit et le sapin se cru sauvé, mais l’homme revint avec une pelle et une pioche et le déterra. Le sapin appela ses amis au secours, mais ils ne pouvaient rien faire pour lui. 

L’homme l’emmena chez lui, le planta dans un pot et des enfants le décorèrent de boules et de guirlandes ; le sapin était magnifique et tous l’admiraient. L’arbre était pleinement heureux. Quand Noël fut passé, l’homme planta le sapin dans son jardin et au Noël suivant il le décora de guirlandes électriques car il était maintenant trop grand pour être mis dans la maison.

Le petit sapin réalisa la chance qu’il avait d’être un sapin. Il comprit aussi qu’il ne servait à rien de vouloir être quelqu’un d’autre.